BambuLab empêchera l'utilisation d'OrcaSlicer avec sa dernière mise à jour de sécurité

L'annonce de la mise à jour de sécurité de BambuLab a mis la communauté en émoi.

Bambu Lab a récemment annoncé une mise à jour de sécurité du micrologiciel de ses imprimantes, introduisant un système officiel de « contrôle d'autorisation » pour les opérations critiques des machines. Cette mesure vise à réduire les risques de piratage à distance et d’autres problèmes de sécurité, ainsi qu’à minimiser l’impact du trafic anormal ou d’éventuelles cyberattaques.

Avec cette nouvelle mise à jour, les imprimantes Bambu Lab ne seront plus compatibles avec les logiciels ou matériels tiers, tels que l'Orca Slicer ou l'écran tactile Panda de BigTreeTech. Au lieu de cela, les utilisateurs devront télécharger « Bambu Connect », qui fonctionnera comme une interface unidirectionnelle entre l’utilisateur et l’imprimante.

Ceux qui utilisent le logiciel officiel de Bambu, Bambu Studio , ne seront pas affectés par cette mise à jour, car il continuera à fonctionner comme avant.

Bambu Lab a détaillé une liste d' opérations critiques qui nécessiteront désormais une autorisation et ne seront pas accessibles via des produits tiers :

• Liaison et dissociation de l'imprimante.
• Activation de l'accès vidéo à distance.
• Mise à jour du firmware.
• Démarrage des travaux d'impression (en mode LAN ou cloud).
• Contrôle du système de mouvement, de la température, des ventilateurs, de la configuration AMS, des étalonnages, entre autres.

Cela affectera, entre autres, les utilisateurs d’OrcaSlicer.

Cela signifie que les utilisateurs d'Orca Slicer ne pourront pas détecter à distance le type ou la couleur du filament chargé dans leur AMS, ni surveiller les impressions depuis l'onglet Appareils du logiciel. Il ne sera pas non plus possible de régler la vitesse ou la température de la tête d’impression à distance. Les utilisateurs devront coordonner manuellement les couleurs des filaments avant l’impression, envoyer des codes G via l’interface Bambu Connect et effectuer des réglages de vitesse ou de température directement sur l’imprimante.

D'autre part, Bambu Connect permettra de surveiller ces fonctions, mais pas de les modifier. De plus, le programme n'inclut pas l'accès à la caméra intégrée, donc pour observer la progression de la première couche d'impression, il faudra être physiquement devant l'imprimante.

Selon Bambu Lab, ces changements sont nécessaires pour protéger les imprimantes contre d’éventuels piratages malveillants via Internet. Sur leur blog officiel, ils expliquent : « En vérifiant et en sécurisant toutes les interactions avec le matériel — comme le mouvement des axes, le chauffage des composants ou l'exécution d'actions critiques — nous pouvons minimiser les risques et prévenir les situations potentiellement dangereuses . »

La société a également mentionné qu'elle avait subi des attaques DDoS ciblées et avait détecté jusqu'à 30 millions de requêtes non autorisées par jour, ce qui représente une charge inutile sur son infrastructure. Ces demandes non autorisées peuvent être liées à l'utilisation d'Orca Slicer ou de Panda Touch. L'infrastructure concernée est le service cloud de Bambu Lab, qui agit comme un pont entre l'ordinateur de l'utilisateur et l'imprimante.

Quelques mots de nous...

Chez PRINTATONIC, nous préconisons de ne pas porter de jugement de valeur sur l'actualité, cependant, nous ne pouvons que nous positionner contre la mesure adoptée par les dirigeants de l'entreprise chinoise.

Jusqu’à présent, l’impression 3D était un environnement libre des prétentions carcérales des grandes entreprises, un endroit où la plupart des entreprises prônaient des logiciels libres favorisant la créativité des utilisateurs.

Bien que le code de BambuLab n'ait jamais bénéficié de cette liberté, l'entreprise elle-même a fièrement affiché le drapeau du soutien aux créateurs et même ses actes de collaboration avec eux.

Quand le mérite est dû, il est accordé, mais quand le tranchant de l’épée doit être aiguisé, il est également accordé. Nous voulons simplement nous assurer que dans ce monde, nous ne recevrons jamais de message de notre imprimeur nous disant « vous avez imprimé votre quota ce mois-ci, passez au niveau d'abonnement suivant pour continuer à imprimer ».